Plusieurs nations s’engagent à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et d’autres pour 2060. Mais pour l’instant, rien ne change et la situation est de plus en plus inquiétante. Les gaz à effet de serre s’accumulent fortement et menacent la planète.
Des chiffres alarmants
Le sommet de l’ONU commence dans seulement quelques jours, et certains sujets de discussion sont déjà connus. L’organisation météorologique mondiale (OMM) tire la cloche d’alarme et attire l’attention des acteurs de la COP26. D’après l’organisation, les derniers chiffres sur la concentration du gaz à effet de serre sont drastiques et les négociateurs sont « très loin du but ».
Le lundi, l’OMM a publié un nouveau rapport concernant ce phénomène. Le document informe que la concentration de gaz à effet de serre a atteint un niveau record en 2020. Aussi, un taux d’augmentation annuelle a été enregistré. Celui-ci est bien supérieur aux taux de la période allant de 2011 à 2020. Cette année, la tendance est encore à la hausse.
Vers une hausse des températures
Cette augmentation des gaz à effet de serre aura une répercussion très néfaste sur le climat. Les températures pourront atteindre un nouveau record. Selon Patteri Taalas, secrétaire général de l’OMM : « Au rythme où augmente les concentrations de gaz à effet de serre, l’élévation des températures à la fin du siècle sera bien supérieure aux objectifs de l’Accord de Paris, soit 1,5 à 2 °C au-dessus des niveaux préindustriels ».
Les scientifiques espèrent que les constats seront pris en compte. Pour le prochain sommet de l’ONU, ces changements devraient faire l’objet des débats. Il est important de prendre des décisions urgentes afin de mieux contrôler le changement climatique.
La crise sanitaire a-t-elle amélioré la situation ?
En 2020, la concentration de plusieurs gaz à effet de serre dans l’atmosphère a fortement augmenté. Comparé aux données de 1750, on note une hausse de 149 %, 262 % et 123 % respectivement pour le CO2, le méthane, et le protoxyde d’azote. Le méthane est un gaz responsable de près de 16 % du réchauffement.
L’inactivité de plusieurs secteurs d’activités suite à la crise sanitaire n’a pas permis de baisser ces concentrations. Selon l’OMM, on n’a pas noté « d’indice perceptible ». En effet, le CO2 émit par les dispositifs de chauffage, les transports et les usines restent dans l’atmosphère pendant des siècles. Il faudra donc plusieurs millions d’années pour retrouver une bonne teneur en CO2.
Les écosystèmes terrestres fragilisés
Ces augmentations ont des conséquences sur les humaines et sur la nature. « Cela à des répercussions massives sur notre vie quotidienne et notre bien-être, sur l’état de la planète et sur le devenir de nos enfants et petits-enfants » a déclaré le secrétaire général de l’OMM.
Les différents incendies, les inondations et les fortes sécheresses réduisent les capacités de l’écosystème terrestre à absorber le CO2. D’après une revue de « Nature », une partie du bassin de l’Amazonie émet du CO2 au lieu de l’absorbé. Les chercheurs craignent également que les océans absorbent moins à cause de leur réchauffement.